En cas de chute du gouvernement Barnier, toutes les négociations autour du budget 2025, qui ont été menées pendant des semaines, seront réduites à néant. Cela signifie que toutes les mesures économiques prévues dans ce budget, qu’elles soient bénéfiques ou préjudiciables, ne verront pas le jour. Cette situation pourrait avoir des conséquences importantes pour divers acteurs de la société.
Conséquences économiques du 49.3 sur le gouvernement de Barnier
Après l’annonce du recours à l’article 49.3, le gouvernement Barnier se retrouve dans une situation délicate, avec deux motions de censure déposées par La France Insoumise et le Rassemblement national. En cas de censure, cela aura des impacts économiques, avec des gagnants et des perdants.
Du côté des gagnants, il semble y en avoir peu. Cependant, si le gouvernement venait à tomber, les Français pourraient bénéficier d’une baisse plus importante que prévu du prix de l’électricité en février 2025, en raison de la volonté de Michel Barnier de relever les taxes dans son projet de budget. Les retraités pourraient également en profiter, avec une revalorisation automatique de leurs pensions de base, sans projet de loi de la Sécurité sociale. Cela entraînerait une augmentation pour tous les retraités en janvier 2025, sauf pour ceux en dessous du SMIC qui recevraient un complément en juillet 2025. Cependant, cette revalorisation risque d’aggraver le déficit, avec un coût estimé à environ 7 milliards d’euros.
Impact sur les actifs
Les travailleurs seraient les principaux perdants, notamment en raison de l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation. Cela signifierait une hausse du nombre de contribuables imposables et une augmentation mécanique de l’impôt pour plus de 17,5 millions de ménages.
Conséquences pour les entreprises
Les grandes entreprises pourraient échapper à certaines hausses de taxes et coupes dans les exonérations de charges prévues par le gouvernement. Cependant, l’instabilité politique entraînerait une baisse de la visibilité, moins d’investissements, de commandes et des projets gelés, ainsi qu’une dépréciation de l’euro face au dollar. Les investisseurs financiers pourraient également réagir négativement, comme en témoigne la hausse du taux d’emprunt de la France à l’annonce du 49.3. En cas de chute du gouvernement, une réaction violente des marchés est à craindre, soulignant les conséquences économiques significatives de cette crise politique.