Michel Barnier termine ses réunions avec les représentants des syndicats et des employeurs. L’un des sujets abordés est notamment l’assurance-chômage. La réforme proposée par Gabriel Attal est actuellement en attente.
Michel Barnier veut renégocier la réforme de l’assurance-chômage
Michel Barnier a récemment rencontré les représentants syndicaux et patronaux pour leur annoncer qu’il allait leur demander de renégocier la réforme de l’assurance-chômage. Cette nouvelle a été bien accueillie par les partenaires sociaux, qui voient là une opportunité de reprendre la main sur ce sujet. En effet, les syndicats s’opposent vivement à la réforme Attal, qui prévoit de durcir les conditions d’accès aux droits des chômeurs, en allongeant la durée de travail nécessaire pour toucher des indemnités. Pour la CGT, la CFDT et FO, il s’agit donc d’une occasion de revenir à une réforme plus acceptable.
La question qui se pose désormais est de savoir si la réforme Attal sera complètement abandonnée ou si une nouvelle formule sera proposée. Michel Barnier n’a pas encore dévoilé ses intentions, si ce n’est sur un point essentiel : la nécessité d’améliorer les comptes de l’assurance-chômage. En d’autres termes, si les partenaires sociaux décident de renégocier, ils devront impérativement trouver des moyens de réduire les dépenses. Rappelons que la réforme Attal visait à réaliser 3,5 milliards d’économies par an une fois pleinement mise en œuvre.
La pression du calendrier
La convention assurance-chômage, qui a été prolongée par décret, arrivera à échéance fin octobre. Les partenaires sociaux auront donc peu de temps pour parvenir à un accord, mais la plupart se disent prêts à engager des négociations rapides. Le Premier ministre leur a également fixé comme condition de parvenir à un accord sur l’emploi des seniors, un point sur lequel ils avaient échoué au printemps. À l’époque, le patronat proposait la création d’un CDI senior et des allégements de cotisations pour les entreprises qui conservent des salariés de plus de 55 ans, tandis que les syndicats demandaient une meilleure prise en compte de la pénibilité au travail.
Il revient donc aux partenaires sociaux de trouver des solutions efficaces pour maintenir les travailleurs âgés dans les entreprises. Michel Barnier devrait en dire davantage lors de son discours de politique générale le mardi 1er octobre 2024.