Au festival agricole Les Terres de Jim, qui se tient chaque année dans le département du Doubs, de nombreux étudiants et jeunes agriculteurs expriment ouvertement leur préférence pour le salariat, alors même que le secteur agricole peine à trouver des candidats.
Renouvellement de la génération d’agriculteurs : un enjeu majeur
Le renouvellement de la génération actuelle d’agriculteurs est une préoccupation majeure pour le secteur. D’ici 2030, quatre agriculteurs sur dix seront en âge de prendre leur retraite. Pour attirer de nouveaux talents vers ce métier, les Terres de Jim, le plus grand festival agricole d’Europe, se déroulent le week-end des 7 et 8 septembre à Mamirolle, près de Besançon dans le Doubs. Plus de 100 000 personnes sont attendues pour assister à des concours de labour, des concours bovins et rencontrer des étudiants en agriculture. Ces derniers sont prêts à s’investir, mais pas à n’importe quel prix.
Des aspirations différentes pour l’avenir de l’agriculture
Certains jeunes comme Manon préfèrent viser un poste de salarié agricole après avoir obtenu leur BTS en alternance. Pour elle, le salariat offre un revenu stable et quelques jours de vacances. D’autres, comme Dorian, souhaitent s’installer en tant que chef d’exploitation, mais en choisissant la forme d’un groupement agricole avec un partenaire. Malgré les difficultés liées aux aléas climatiques, ils s’adaptent pour assurer la pérennité de leur activité.
Joakin, quant à lui, souhaite participer activement au renouvellement des générations d’agriculteurs. En 2030, 40% des 500 000 exploitants français seront en âge de prendre leur retraite. Il voit dans la reprise d’exploitations existantes une opportunité de poursuivre la tradition agricole de sa région.
Des dispositifs d’aide et de remplacement pour accompagner les agriculteurs
Pour faciliter la transition générationnelle, des organismes proposent des services de remplacement pour les agriculteurs. Ces services permettent aux exploitants de prendre du temps pour eux, tout en assurant la continuité de leur activité. Cela contribue à préserver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ce qui est essentiel pour garantir le bien-être des agriculteurs.
Améline Priallaird, responsable de formation au CFA de Besançon, souligne l’importance d’accompagner les agriculteurs afin qu’ils ne se sentent pas isolés une fois installés. Il est primordial de les encourager à maintenir des exploitations à taille humaine, tout en leur apportant un soutien pour gérer les contraintes administratives et techniques.
Malgré les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs, il est essentiel de soutenir la nouvelle génération pour assurer la pérennité du secteur agricole.