Les forces de l’ordre ont des doutes concernant la possible implication de cet homme âgé de soixante ans dans les décès de Leila Afif en 1988 et de Nathalie Boyer en 2000.
Un individu d’environ soixante ans est actuellement en garde à vue, soupçonné d’être impliqué dans deux affaires non résolues en Isère, a appris franceinfo d’une source proche de l’enquête mercredi 27 novembre, confirmant une information de RTL. Il est interrogé par les enquêteurs de la section de recherches de Grenoble. Cet homme, identifié par son ADN, a été placé en garde à vue lundi, après avoir été arrêté à l’aube en Côte-d’Or. La durée de cette garde à vue peut s’étendre jusqu’à 96 heures, et donc se terminer jeudi. Le parquet de Nanterre a confirmé qu’une garde à vue était en cours sur commission rogatoire du magistrat instructeur saisi, en réponse à la sollicitation de franceinfo. Selon des informations provenant d’une source proche de l’affaire, cette garde à vue se déroule en Côte-d’Or.
Les gendarmes soupçonnent cet individu d’être impliqué dans le meurtre de Leila Afif en 2000, retrouvée abattue à La Verpillière (Isère) ainsi que dans celui de Nathalie Boyer, une adolescente de 15 ans, retrouvée égorgée à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) en août 1988. L’ADN retrouvé dans les scellés du dossier de la mort de Leila Afif a finalement permis d’identifier ce suspect.
Ces deux affaires ont été reprises par le pôle cold case de Nanterre depuis 2022, en collaboration avec la section cold case de la gendarmerie, la Division nationale des affaires non résolues (Diane).
La famille de Nathalie Boyer a été informée par la juge d’instruction du pôle cold case de Nanterre. Maître Corinne Herrmann, l’avocate de la famille Boyer, a réagi en déclarant que c’était difficile d’apprendre 36 ans après les faits qu’il y avait des avancées dans l’enquête. Elle a souligné que cette nouvelle était à la fois formidable car elle permettait d’accéder à une partie de la vérité, mais également douloureuse car elle ravivait de nombreuses souffrances. L’avocate a ajouté que la famille avait toujours eu le désir de connaître la vérité et qu’ils n’avaient jamais abandonné l’espoir d’obtenir des réponses un jour.
Cette affaire soulève des questions sur la résolution des cold cases en France et met en lumière l’importance de la collaboration entre les différentes instances judiciaires pour faire avancer les enquêtes sur des affaires non résolues depuis de nombreuses années.